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Le mur du Bas-Saxon.

Passionnés d’histoire et d’énigmes ce Post est pour vous ! 

Nous lançons un appel afin de résoudre le mystère de ce triptyque présent depuis la fin de l’année 1914 dans une carrière souterraine rebaptisée par les allemands « Strelitz-Höhle ».

Voici désormais plus d’un an que notre équipe travaille sur la traduction de cet ensemble de traces rupestres laissées sur les parois de cette carrière souterraine de l’Oise, utilisée comme cantonnement pour l’armée allemande alors figée dans les tranchées d’une guerre de positions.


Impossible pour nos contacts allemands habituels d’effectuer une traduction précise… le langage utilisé serait de l’Allemand « Bas-Saxon ». Certains linguistes identifient même un sous-dialecte local utilisé principalement (voire exclusivement) dans la région du « Holstein ».  

Autre élément porté à notre connaissance ; Ces trois cartouches seraient liés entre eux, d’où le terme « triptyque » employé pour cet ensemble de traces rupestres vieilles de presque 110ans.  


Peut-être avez-vous des connaissances en « Bas-Saxon » ? ou bien un de vos contacts ?  Si tel est le cas, n’hésitez pas à relayer notre demande !


Tout comme en 2021, lorsque nous avions levé le mystère de l’observatoire d’artillerie « Strelitz-Schacht » de cette même carrière, nous pourrions, - en 2025 et avec votre aide - lever le voile sur ce nouveau mystère et ainsi mieux comprendre ce site souterrain.


Le Bas-Saxon est un groupe de dialectes, très proches de l’Allemand et du Néerlandais.  C’est pour cette raison que nous avons - dans un premier temps - contacté un grand nombre de linguistes du Nord de l’Allemagne, de la Belgique et des Pays bas, afin d’obtenir des pistes pour une traduction complète.


Certaines réponses s’accordent déjà sur un point : Il y a de très fortes probabilités que le dialecte utilisé pour rédiger les textes de ce triptyque soit originaire de la région du Holstein. C’est une piste très intéressante ! 


Le Land de Schleswig-Holstein se situe à l’extrême Nord de l’Allemagne, il jouxte le Royaume du Danemark.  Nous connaissons bien ce Land et les régiments qui vont y être mobilisés. Ils ont notamment combattu à  2 km de la Carrière Strelitz sur la plaine de Quennevières en 1914 et 1915. 


Malgré une proximité géographique, le découpage militaire allemand du secteur entre 1914 et 1917 fait en sorte qu’aucun régiment d’infanterie issu directement du Land du Schleswig-Holstein n’a cantonné dans la Carrière de Strelitz…  Nous n’en avons aucune trace écrite, et nous ne retrouvons aucune trace rupestre signée de ce bataillon dans la carrière.

Il est d’ailleurs établi que le premier régiment allemand à occuper la Strelitz-Höhle est le Grenadier Régiment N°89 et plus précisément son deuxième bataillon qui va y établir son poste de commandement. Ce dernier est originaire du Land de Mecklembourg (voisin justement du Land du Schleswig-Holstein…). Dès son arrivée, Il va baptiser cette cavité souterraine en référence à sa ville de casernement, celle de STRELITZ. (Aujourd’hui devenue la ville de Neustrelitz)



Si ce triptyque date de ces premiers occupants, nous pourrions émettre l’hypothèse que des soldats originaires du land du Schleswig-Holstein ont été incorporés dans le Grenadier-Régiment 89.  La liste des morts du Régiment de Grenadier 89 laisse d’ailleurs apparaitre quelques noms issus de ce duché. Mais il ne s’agit que d’une très faible proportion d’hommes (moins de 5%).  


Malgré cette faible proportion d’hommes « coutumiers » de ce dialecte très local, il faudrait que ce soit justement ces hommes qui soient les auteurs de ce triptyque…  

La théorie de ces soldats du Land Schleswig Holstein incorporés dans le Régiment de Grenadier 89 comme « auteurs » de ce triptyque est donc « historiquement possible », mais – à notre sens – très peu probable…

En effet, 95% des autres hommes composant ce régiment de Grenadier 89, n’auraient selon toute vraisemblance pas compris le dialecte utilisé.



La piste la plus intéressante (et la plus probable) provient de toute évidence du bataillon de Pionnier qui accompagne le régiment de Grenadier 89 : Il s’agit de la 1.kompanie du Schleswig-Holsteinisches Pionier-Bataillon Nr. 9.

Comme son nom l’indique, ces pionniers sont mobilisés dans le land Schleswig-Holstein. C’est justement de ce Land  et plus précisément de la région d’Holstein que provient le dialecte utilisé pour composer les textes de ce triptyque.  



L’organisation du cantonnement de la carrière de Strelitz, laisse apparaitre à quelques mètres de l’entrée et de ces traces, des espaces réservés pour les « officiers et sous-officiers des Pionniers », d’autres pour les « Mineurs » ainsi que leurs « dépôts de munitions de Pionniers».


Un peu plus loin, d’autres espaces pour les bureaux des « sous-officiers des pionniers », un autre espace pour le caporal « en charge de la construction des tunnels » ainsi qu’une zone de travail pour « l’équipe en charge des tunnels et du béton » …

Tous ces espaces ne peuvent être rattachés qu’à un bataillon de Pionnier qui a cantonné dans cette carrière, en l’occurrence le Pionnier bataillon N°9.


Il y a donc une très grande probabilité pour que ce triptyque situé proche de l’entrée principale de la Strelitz-Höhle soit l’œuvre d’un ou plusieurs soldats du Pionnier Bataillon N°9.


Cette hypothèse ne pourra être vérifiée qu’avec une confirmation du dialecte utilisé et si possible d’une traduction complète de ces traces rupestres.

 

Pour résumer, voici où l’ASAPE 14-18 en est dans ses recherches :


  • Les trois traces rupestres sont à étudier dans leur ensemble. Elles sont liées dans leurs lectures et dans leurs compréhensions globales. 

  • Le dialecte utilisé serait de l’allemand « Bas-Saxon ».

  • Le sous-dialecte utilisé proviendrait de la région du « Holstein ».

  • Nous pensons qu’il s’agit de textes ayant une référence religieuse. Peut-être des extraits de la bible ?

  • Le triptyque est réalisé entre Octobre 1914 et Octobre 1915.

  • Ces trois traces se situent à l’entrée de la carrière Strelitz-Höhle. (France, Oise)

  • Le ou les auteurs sont soit incorporés dans le Grenadier Régiment 89 provenant du land du Mecklembourg soit dans le bataillon du Pionnier Bataillon N°9 provenant du Schleswig Holstein.

  • Ces traces se situent sur le fronton, surplombant un espace dédié aux infirmiers du régiment.

 

La carrière STRELITZ-HÖHLE est un lieu privé partagé entre diverses associations. L'accés y est formellement interdit. Pour une visite, merci de prendre contact avec l'ASAPE 14-18.


Concernant la TRACE N°1, voici les lettres identifiées :

o   Je, wat waelt' n ** ed'n*

Concernant la TRACE N°2, voici les lettres identifiées :

o   *n, dat is't jo nich !

Cela pourrait être : « Ja, dat is’t jo nich! »

Concernant la TRACE N°3, voici les lettres identifiées :

o   Min** a' ger di*** !

Cela pourrait être : « Minsch a'ger di'ni ! » (Mensch, ärgere dich nicht)


Merci à tous de votre aide dans ce travail de recherches mené par notre association.

L’EQUIPE ASAPE 14-18


 

 

 

 

 

 
 
 

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