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PUISALEINE, Ferme de la Maison Rouge le 01 Novembre 1914

Voilà maintenant plus un an et demi que des membres de l’Association ASAPE 14-18 sont en contact avec Monsieur KEES MAAN au sujet d’Albert THIERFELDER, mort à Puisaleine le 01 Novembre 1914.

Ce dernier était Feldwebelleutnant (𝑙’𝑒́𝑞𝑢𝑖𝑣𝑎𝑙𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑛 𝐹𝑟𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑢 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑒 𝑑𝑒 𝑆𝑒𝑟𝑔𝑒𝑛𝑡-𝐶ℎ𝑒𝑓 – 𝐶𝑜𝑚𝑚𝑎𝑛𝑑𝑎𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑝𝑒𝑙𝑜𝑡𝑜𝑛). Il appartenait au Großherzogl. Mecklenburg, Grenadier-Regiment No. 89, 1. Bataillon. 1. Kompanie (Leibkompanie).

Ce régiment est bien connu par l’Association pour avoir tenu le secteur de Puisaleine (Un ancien hameau détruit et non reconstruit de la commune de Moulin-Sous-Touvent d’Octobre 1914 à Octobre 1915. Ces derniers ont laissé sur le secteur de nombreuses traces rupestres dans les carrières souterraines, les tunnels ainsi que dans les galeries de mines.

La finalité de ces échanges avait pour but la rédaction d’un ouvrage relatant les échanges entre le Feldwebelleutenant Albert THIERFELDER et sa bien – aimée, Trude, restée à Rostock et également éclaircir les circonstances de sa mort à Puisaleine dans la journée du 01 Novembre 1914.

Le résultat de ces recherches et de cette collaboration est désormais disponible à l’achat dans un ouvrage intitulé « Liefde, Leed en Loopgraven » (“𝐴𝑚𝑜𝑢𝑟, 𝑠𝑜𝑢𝑓𝑓𝑟𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑒𝑡 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑐ℎ𝑒́𝑒𝑠”)



𝐋𝐚 𝐦𝐢𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐜𝐨𝐧𝐟𝐢𝐞́𝐞 𝐚̀ 𝐥’𝐀𝐒𝐀𝐏𝐄 𝐩𝐚𝐫 𝐥’𝐚𝐮𝐭𝐞𝐮𝐫 𝐟𝐮𝐭 𝐝𝐨𝐮𝐛𝐥𝐞 :

𝐏𝐫𝐞𝐦𝐢𝐞̀𝐫𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 : Fournir des archives à Monsieur MANN sur les positions du Premier Bataillon du GR89 à cette date précise. Comprendre les circonstances de la mort de ce soldat- tout vraisemblablement tué par un tir d’artillerie française lors d’une offensive.

𝐃𝐞𝐮𝐱𝐢𝐞̀𝐦𝐞 𝐦𝐢𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 : Localiser l’emplacement d’Inhumation provisoire du corps Albert THIERFELDER en Novembre 1914 et comprendre pourquoi en 2022, son corps ne repose toujours pas dans une nécropole allemande...

Sur le premier point : Notre enquête a permis de découvrir qu’à l’heure de la mort d’Albert (12h00), une batterie française de 75mm ouvre justement le feu sur les positions occupées par le premier bataillon du GR89.

L’information est confirmée dans l’historique allemand de ce régiment : « 𝐺𝑒𝑠𝑐ℎ𝑖𝑐ℎ𝑡𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝐺𝑟𝑜ßℎ𝑒𝑟𝑧𝑜𝑔𝑙𝑖𝑐ℎ 𝑀𝑒𝑐𝑘𝑙𝑒𝑛𝑏𝑢𝑟𝑔𝑖𝑠𝑐ℎ𝑒𝑛 𝐺𝑟𝑒𝑛𝑎𝑑𝑖𝑒𝑟- 𝑅𝑒𝑔𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑁𝑜. 89 » - Ernst Zipfel.


L’évènement est relaté de la sorte : « 𝐿𝑒 01 𝑁𝑜𝑣𝑒𝑚𝑏𝑟𝑒 1914, 𝑣𝑖𝑜𝑙𝑒𝑛𝑡 𝑓𝑒𝑢 𝑑’𝑎𝑟𝑡𝑖𝑙𝑙𝑒𝑟𝑖𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑎 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 1/89 𝑑𝑜𝑛𝑡 𝑠𝑜𝑢𝑓𝑓𝑟𝑒 𝑠𝑢𝑟𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑙𝑎 3𝑒̀𝑚𝑒 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑎𝑔𝑛𝑖𝑒. 𝐿𝑒𝑠 𝑜𝑏𝑢𝑠 𝑒𝑛𝑛𝑒𝑚𝑖𝑠 𝑓𝑟𝑎𝑝𝑝𝑒𝑛𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑎𝑏𝑟𝑖𝑠 𝑒𝑡 𝑑𝑒́𝑡𝑟𝑢𝑖𝑠𝑒𝑛𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑐ℎ𝑒́𝑒𝑠. 𝐸𝑛 𝑝𝑒𝑢 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠, 𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑎𝑔𝑛𝑖𝑒 𝑎 5 𝑚𝑜𝑟𝑡𝑠 𝑑𝑜𝑛𝑡 𝑙’𝑜𝑓𝑓𝑖𝑐𝑖𝑒𝑟 𝑇𝐻𝐼𝐸𝑅𝐹𝐸𝐿𝐷𝐸𝑅 𝑒𝑡 8 𝑏𝑙𝑒𝑠𝑠𝑒́𝑠. 𝑆𝑜𝑢𝑠 𝑐𝑒 𝑓𝑒𝑢, 𝑙’𝑒𝑛𝑛𝑒𝑚𝑖 𝑐ℎ𝑒𝑟𝑐ℎ𝑒 𝑎̀ 𝑔𝑎𝑔𝑛𝑒𝑟 𝑑𝑢 𝑡𝑒𝑟𝑟𝑎𝑖𝑛 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑖𝑙 𝑠𝑢𝑏𝑖𝑡 𝑑𝑒 𝑓𝑜𝑟𝑡𝑒𝑠 𝑝𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑟𝑒𝑔𝑎𝑔𝑛𝑒 𝑠𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠. »



Ainsi – et à ce stade - nous supposons qu’Albert THIERFELDER se trouvait à proximité d’un des objectifs de ces batteries françaises de 75mm.

Albert THIERFELDER est mort lors d’une offensive française ayant pour objectif la prise du ravin de Puisaleine et de la Ferme des Loges. Celle-ci se trouve juste sur le plateau surplombant les positions de sa compagnie. Les tirs d’artillerie qui visent les positions du bataillon d’Albert sont effectués à 11h45, à partir du Nord du Parc D’Offemont (𝑇𝑖𝑟𝑠 𝑖𝑛𝑑𝑖𝑟𝑒𝑐𝑡𝑠 𝑑𝑒 4200𝑚) avec des batteries de 75mm. Elles ont pour objectifs : La Ferme de la Maison Rouge et La ferme de la Maison Neuve.


Les rapports de tirs indiquent qu’ils sont d’abord concentrés sur la Ferme de la Maison Rouge avant d’être « allongés » sur la Ferme de la Maison Neuve située à une petite centaine de mètres en arrière. Albert THIERFELDER étant déclaré mort à 12h00. Ce sont donc les premiers tirs de ces batteries qui ont tué Albert.

Il se trouvait donc dans les ruines de la Ferme de Maison Rouge au moment où un obus de 75mm tombe sur sa position.

Concernant le second point (Retrouver la sépulture d’Albert THIERFELDER) :

Les rapports rédigés à l’époque par les gradés sont extrêmement précis : « Das Grab liegt ca. 15 m. von dem Wirtschaftsgebäude der sogenannten Wasserfarm und ca 40-50 m.von dem Herrschaftshause im Privatgarten“

Nous pouvons les traduire par « La tombe d’Albert est à environ 15 m du bâtiment de la ferme dite « 𝐹𝑒𝑟𝑚𝑒 𝑑'𝑒𝑎𝑢 » et à environ 40-50 m du bâtiment d’habitation, dans le jardin privé »

Il s’agit en réalité d’une fosse commune où sont enterrés Albert et ses camarades du GR89 tombés en date du 01 Novembre 1914.


Un autre témoignage relate la corvée d’eau des hommes du GR89 dans le ravin de Puisaleine et nous donne des indications sur les deux fermes : « 𝐽'𝑎𝑖 𝑑𝑒́𝑐𝑖𝑑𝑒́ 𝑑𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑒𝑟𝑠𝑒𝑟 𝑙𝑒 𝑓𝑜𝑠𝑠𝑒́ 𝑗𝑢𝑠𝑞𝑢'𝑎̀ 𝑙𝑎 𝑓𝑒𝑟𝑚𝑒 𝑒𝑡 𝑑'𝑜𝑏𝑡𝑒𝑛𝑖𝑟 𝑢𝑛𝑒 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑒 𝑑𝑒 𝑙'𝑒𝑎𝑢. 𝐿𝑎 𝑓𝑒𝑟𝑚𝑒 𝑒𝑠𝑡 𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒̀𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒́𝑡𝑟𝑢𝑖𝑡𝑒. 𝑉𝑜𝑢𝑠 𝑛𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑣𝑒𝑧 𝑝𝑎𝑠 𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑢𝑛 𝑡𝑜𝑖𝑡, 𝑠𝑒𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑚𝑢𝑟𝑠 𝑛𝑢𝑠 𝑒𝑡 𝑓𝑟𝑜𝑖𝑑𝑠. 𝐿𝑎 𝑠𝑜𝑢𝑟𝑐𝑒 𝑑'𝑒𝑎𝑢 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑢𝑛𝑒 𝑝𝑒𝑡𝑖𝑡𝑒 𝑎𝑛𝑛𝑒𝑥𝑒. 𝐼𝑙 𝑓𝑎𝑖𝑡 (𝐿𝑒 𝑝𝑢𝑖𝑡𝑠) 48 𝑚𝑒̀𝑡𝑟𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑓𝑜𝑛𝑑𝑒𝑢𝑟…"


A ce stade, il faut nous faut identifier la « ferme d’eau » évoquée dans ces deux rapports…

𝐋𝐚 𝐅𝐞𝐫𝐦𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐌𝐚𝐢𝐬𝐨𝐧 𝐑𝐨𝐮𝐠𝐞 𝐨𝐮 𝐅𝐞𝐫𝐦𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐌𝐚𝐢𝐬𝐨𝐧 𝐍𝐞𝐮𝐯𝐞 ? 𝐓𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐞𝐬𝐭 𝐥𝐚 𝐪𝐮𝐞𝐬𝐭𝐢𝐨𝐧…

Par chance, une seule de ces deux fermes possède un puits qui justement avoisine les 50m de profondeur (Nous avons pris nos renseignements auprès d’agriculteurs locaux).

Il s’agit de la Ferme de la Maison Neuve.

Une tranchée allemande passe bien par cette ferme au nom qui ne trompe pas « WasserGraben » (Tranchées pour l’eau).

Bien que cette ferme n’existe plus, nous avons eu la surprise de découvrir que ce puits est toujours référencé de façon officielle. (𝘚𝘰𝘶𝘳𝘤𝘦𝘴 𝘉𝘎𝘙𝘔).

C’était le premier point d'eau utilisé par les Allemands au tout début de l'occupation du secteur afin d’alimenter les hommes stationnant dans la carrière souterraine renommée « 𝕱𝖗𝖎𝖊𝖉𝖗𝖎𝖈𝖍 𝕱𝖗𝖆𝖓𝖟 𝕳𝖔̈𝖍𝖑𝖊 ».

Par la suite, c'est un réseau de conduits d'eau provenant directement d'une ferme située sur le plateau qui alimentera les hommes dans le ravin de Puisaleine. Le puits de la Ferme de la Maison Neuve sera d’ailleurs décrété « Impropre / contaminé » par les cadavres du champ de bataille dès la fin 1914 par les Allemands.


Ainsi, nous savons qu’en 1914, le corps d’Albert THIERFELDER se situait dans le jardin privé de la Ferme de Maison Neuve, à 15m des bâtiments de la ferme et à 40-50m de la bâtisse principale.

A l’aide de nos archives photos ainsi que des cartes d’époque, nous avons pu délimiter une zone d’environ 5m2 dans ce qui est aujourd’hui en 2022, un champ de culture. La présence- encore aujourd’hui – du puits décrit dans les rapports nous a permis d’être précis dans la superposition des relevés fournis en 1914. Les noyers se trouvaient en plein centre de la ferme, dans la COUR par « Jardin privé ».

Le corps d’Albert n’étant à ce jour dans aucune nécropole allemande, la logique voudrait qu’il repose toujours dans la fosse commune creusée à la hâte en Novembre 1914 au côté de 4 autres camarades du GR89. (𝐸𝑡 𝑞𝑢𝑖 𝑛'𝑜𝑛𝑡 𝑒́𝑔𝑎𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑡𝑜𝑢𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑒 𝑠𝑒́𝑝𝑢𝑙𝑡𝑢𝑟𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑢𝑛𝑒 𝑛𝑒́𝑐𝑟𝑜𝑝𝑜𝑙𝑒 𝑒𝑛 2022)


Après avoir présenté ces conclusions à Monsieur KEES MAAN, ce dernier nous a demandé de faire tout notre possible pour exhumer le corps de son ancêtre…

Malheureusement, le cadre légal dans lequel l'ASAPE agit, s’arrête à ce stade... Le reste des recherches possibles relève exclusivement du domaine archéologique…. Un décapage de surface permettrait de délimiter très rapidement les contours de cette fosse et une fouille approfondie permettrait de donner une sépulture à ces hommes.

L’hypothèse qui voudrait que - durant le conflit -le corps d’Albert et celui de ses camarades aient pu être exhumés et transférés dans le cimetière provisoire allemand, situé à seulement à 150m de là, ne nous paraît pas réaliste. Le site de la fosse commune se trouvant : à découvert et à la vue des Français.

De plus - si tel était le cas - ce cimetière étant resté intact jusqu’au départ des Allemands, le corps d’Albert et celui de ses camarades auraient dû être transférés dans une nécropole allemande en 1920...


𝐀𝐮 𝐬𝐮𝐣𝐞𝐭 𝐝𝐮 𝐥𝐢𝐯𝐫𝐞 : "𝐋𝐢𝐞𝐟𝐝𝐞, 𝐥𝐞𝐞𝐝 𝐞𝐧 𝐥𝐨𝐨𝐩𝐠𝐫𝐚𝐯𝐞𝐧" :


Il raconte l'histoire d'Albert Thierfelder, né le 28 décembre 1892 à Rostock en tant que fils du professeur de musique Albert Wilhelm Thierfelder et d'Anna Jaacks. C'était un jeune homme prometteur, diplômé du Rostock Gymnasium à la fin de chaque année scolaire. Comme tant d'autres à l'époque, il était nationaliste et militariste.

Peu avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale, Albert tombe amoureux de Trude et lui avoue son amour.




Lorsque la Première Guerre mondiale éclate en août 1914, Albert se rend avec enthousiasme en Belgique et en France en tant que Feldwebelleutnant avec le Grenadier Regiment 89 (GR89)



Les premiers jours dans les tranchées sont assez calmes, mais ensuite les Français attaquent. Albert écrit une lettre à Trude -presque tous les jours- et aspire à une vie amoureuse avec elle. Lorsque Trude reçoit et lit ces lettres pour la première fois, Albert est déjà mort. Le 1er novembre 1914, une semaine après avoir dû partir au front, Albert est tué par un obus dans une tranchée, près de Puisaleine en France.

La mère d'Albert, Anna, est tombée dans une grave dépression après la mort de son fils.







Pour faire face à ses souffrances, sur les conseils de ses médecins, elle recopiait toutes les lettres qu'Albert avait envoyées à ses proches et à Trude et toutes les entrées de son journal dans un manuscrit

Pour l’instant, « 𝐿𝑖𝑒𝑓𝑑𝑒, 𝑙𝑒𝑒𝑑 𝑒𝑛 𝑙𝑜𝑜𝑝𝑔𝑟𝑎𝑣𝑒𝑛 » de Kees Maan est disponible uniquement en Néerlandais pour le moment. Cependant il est très bien illustré avec plans et photos d’époque du parcours militaire d’Albert dans sa campagne de 1914.




Vous pouvez- dès à présent- le commander à cette adresse : https://www.bookspot.be/.../liefde-leed-en-loopgraven...

𝗟’𝗘́𝗾𝘂𝗶𝗽𝗲 𝗔𝗦𝗔𝗣𝗘 𝟭𝟰𝟭𝟴

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