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Localisation et exploration du tunnel de la "Kaiser Wilhelm Platz"

Il faisait partie de l’Histoire du village de Nampcel (France, Oise), longtemps oublié et entouré de légendes. L’ASAPE 14-18 procède à la localisation et l’exploration du tunnel de la place de Nampcel (𝘒𝘢𝘪𝘴𝘦𝘳 𝘞𝘪𝘭𝘩𝘦𝘭𝘮 𝘗𝘭𝘢𝘵𝘻).



Connu pour être le refuge des civils durant les premiers mois de guerre, ce tunnel refait parler de lui en septembre 2023 lorsque qu’une équipe d’ouvriers, chargée d’enfouir des nouvelles canalisations, écrase accidentellement la voûte de l’ouvrage à 1,80 mètre de profondeur.



Appelée sur place, l’ASAPE 14-18 confirme rapidement qu’il s’agit bien d’une partie du tunnel dans lequel les Allemands venaient se réfugier avec les prisonniers civils.

D’après nos archives, la présence de ces civils dans ce souterrain est confirmée historiquement jusqu’au 20 novembre 1914, date à laquelle l’occupant allemand ordonne aux civils de trouver une habitation dans les villages de l’arrière-front ou, à défaut, de regagner la gare de Chauny, située à 21 kilomètres de Nampcel.



Les rares témoignages de civils du secteur confirment l’existence et l’utilisation de ce souterrain, à proximité de l’église de Nampcel.

C’est le cas du journal L’œuvre dans son édition de février 1916, qui relate l’histoire d’une famille Moulinoise – habitants de Moulin-sous-Touvent – qui, après avoir été enfermée dans l’église du village jusqu’au 24 septembre 1914, va être escortée avec d’autres civils jusqu’à l’église de Nampcel située à 5 kilomètres. Ils vont de nouveau être placés sous bonne garde des Allemands et retenus dans cet édifice jusqu’au 20 novembre 1914 à 11h00.

Voici ce qui est relaté : « 𝘛𝘰𝘶𝘵 𝘭𝘦 𝘮𝘰𝘯𝘥𝘦, 𝘺 𝘤𝘰𝘮𝘱𝘳𝘪𝘴 𝘯𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘨𝘢𝘳𝘥𝘦, 𝘧𝘪𝘭𝘢𝘪𝘵 𝘳𝘢𝘱𝘪𝘥𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘷𝘦𝘳𝘴 𝘶𝘯 𝘴𝘰𝘶𝘵𝘦𝘳𝘳𝘢𝘪𝘯 𝘥𝘦 𝘲𝘶𝘢𝘳𝘢𝘯𝘵𝘦 𝘮𝘦̀𝘵𝘳𝘦𝘴 𝘲𝘶𝘪 𝘴’𝘰𝘶𝘷𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘱𝘳𝘦̀𝘴 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘤𝘶𝘳𝘦. 𝘌𝘵 𝘤’𝘦́𝘵𝘢𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘯𝘰𝘴 𝘉𝘰𝘤𝘩𝘦𝘴 𝘲𝘶𝘪 𝘴’𝘺 𝘦𝘯𝘨𝘰𝘶𝘧𝘧𝘳𝘢𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘭𝘦𝘴 𝘱𝘳𝘦𝘮𝘪𝘦𝘳𝘴 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘰𝘤𝘤𝘶𝘱𝘦𝘳 𝘭𝘦 𝘧𝘰𝘯𝘥 𝘥𝘶 𝘵𝘳𝘰𝘶 𝘦𝘵 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘺 𝘮𝘪𝘦𝘶𝘹 𝘨𝘢𝘳𝘥𝘦𝘳 […] »


Une autre civile, Thérèse DANRE, propriétaire de la Ferme de Puiseux sur les hauteurs de Moulin-sous-Touvent – qui reçut d’ailleurs une citation à l’Ordre de la VIe Armée pour les soins donnés aux blessés – relate dans son journal en date du 08 octobre 1914 son départ de Moulin-sous-Touvent vers Nampcel :

« […] 𝐴 11ℎ, 𝑑𝑒𝑠 𝑣𝑜𝑖𝑡𝑢𝑟𝑒𝑠, 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑜𝑢 𝑚𝑜𝑖𝑛𝑠 𝑏𝑖𝑒𝑛 𝑎𝑡𝑡𝑒𝑙𝑒́𝑒𝑠 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑑𝑒𝑠 𝑓𝑖𝑐𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑒𝑚𝑚𝑒𝑛𝑒̀𝑟𝑒𝑛𝑡 𝑎̀ 𝑁𝑎𝑚𝑝𝑐𝑒𝑙. 𝐿𝑒𝑠 𝑣𝑜𝑖𝑡𝑢𝑟𝑒𝑠 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒́𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑟𝑒𝑛𝑡 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑁𝑎𝑚𝑝𝑐𝑒𝑙. 𝑁𝑜𝑢𝑠 𝑎𝑟𝑟𝑖𝑣𝑎̂𝑚𝑒𝑠 𝑣𝑒𝑟𝑠 𝑑𝑒𝑢𝑥 ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠 𝑑𝑢 𝑚𝑎𝑡𝑖𝑛. 𝑈𝑛𝑒 𝑚𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑒́𝑡𝑎𝑖𝑡 𝑑𝑒́𝑠𝑖𝑔𝑛𝑒́𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑎 𝑝𝑙𝑎𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑙’𝑒́𝑔𝑙𝑖𝑠𝑒. 𝐿𝑒𝑠 ℎ𝑜𝑚𝑚𝑒𝑠 𝑒́𝑡𝑎𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑝𝑟𝑖𝑠𝑜𝑛𝑛𝑖𝑒𝑟𝑠 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙’𝑒́𝑔𝑙𝑖𝑠𝑒. 𝑆𝑢𝑟 𝑙𝑎 𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒, 𝑙𝑒𝑠 𝐴𝑙𝑙𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑠 𝑎𝑣𝑎𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑒́𝑐𝑟𝑖𝑡 « 𝑃𝑟𝑖𝑠𝑜𝑛 𝑐𝑖𝑣𝑖𝑙𝑒 ». 𝐿𝑒𝑠 𝑝𝑟𝑖𝑠𝑜𝑛𝑛𝑖𝑒𝑟𝑠 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑔𝑎𝑟𝑑𝑒́𝑠, 𝑏𝑎𝑖̈𝑜𝑛𝑛𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑎𝑢 𝑐𝑎𝑛𝑜𝑛, 𝑝𝑎𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝐴𝑙𝑙𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑠 𝑞𝑢𝑖 𝑜𝑛𝑡 𝑡𝑜𝑢𝑠 𝑙𝑒 𝑏𝑟𝑎𝑠𝑠𝑎𝑟𝑑 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝐶𝑟𝑜𝑖𝑥-𝑅𝑜𝑢𝑔𝑒. 𝐼𝑙𝑠 𝑒𝑠𝑝𝑒̀𝑟𝑒𝑛𝑡 𝑎𝑖𝑛𝑠𝑖 𝑒̂𝑡𝑟𝑒 𝑝𝑟𝑒́𝑠𝑒𝑟𝑣𝑒́𝑠 𝑠𝑖 𝑙𝑒𝑠 𝐹𝑟𝑎𝑛𝑐̧𝑎𝑖𝑠 𝑓𝑎𝑖𝑠𝑎𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑖𝑟𝑟𝑢𝑝𝑡𝑖𝑜𝑛 […] »

Le 18 novembre 1914 « […] 𝐿𝑒 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑎𝑛𝑑𝑎𝑛𝑡 𝑎𝑙𝑙𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑 𝑣𝑒𝑛𝑎𝑛𝑡 𝑎̀ 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑒𝑟, 𝑗𝑒 𝑣𝑎𝑖𝑠 𝑣𝑒𝑟𝑠 𝑙𝑢𝑖 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑢𝑖 𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑒𝑟 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑟𝑖𝑠𝑜𝑛𝑛𝑖𝑒𝑟𝑠 𝑐𝑖𝑣𝑖𝑙𝑠 𝑑𝑒 𝑙’𝑒́𝑔𝑙𝑖𝑠𝑒 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑒𝑛𝑡 𝑎𝑙𝑙𝑒𝑟 𝑠𝑒 𝑟𝑒́𝑓𝑢𝑔𝑖𝑒𝑟 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒 𝑠𝑜𝑢𝑡𝑒𝑟𝑟𝑎𝑖𝑛 𝑝𝑟𝑒̀𝑠 𝑑𝑢 𝑝𝑟𝑒𝑠𝑏𝑦𝑡𝑒̀𝑟𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑝𝑟𝑜𝑐ℎ𝑒 𝑝𝑒𝑛𝑑𝑎𝑛𝑡 𝑙𝑒 𝑏𝑜𝑚𝑏𝑎𝑟𝑑𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡. 𝐿𝑒 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑎𝑛𝑑𝑎𝑛𝑡 𝑦 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑡 𝑒𝑛 𝑑𝑜𝑛𝑛𝑒 𝑖𝑚𝑚𝑒́𝑑𝑖𝑎𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑙’𝑜𝑟𝑑𝑟𝑒 𝑎̀ 𝑢𝑛 𝑠𝑜𝑢𝑠-𝑜𝑓𝑓𝑖𝑐𝑖𝑒𝑟 𝑞𝑢𝑖 𝑙𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑡 […] »




Enfin, les militaires allemands, notamment le Régiment d’Infanterie N°75 – Infanterie-Regiment. "Bremen" 1. Hans. Nr. 75 – alors en position dans la commune de Nampcel jusqu’au 01 octobre 1914, relatent les faits suivants concernant les caves de Nampcel : « […] 𝑂𝑛 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒𝑛𝑐̧𝑎𝑖𝑡 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑎̀ 𝑐ℎ𝑒𝑟𝑐ℎ𝑒𝑟 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑁𝑎𝑚𝑝𝑐𝑒𝑙 𝑑𝑖𝑣𝑒𝑟𝑠 𝑚𝑎𝑡𝑒́𝑟𝑖𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑟𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛, 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒𝑠, 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑙𝑎𝑛𝑐ℎ𝑒𝑠, 𝑝𝑜𝑢𝑡𝑟𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑚𝑒̂𝑚𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑚𝑝𝑒𝑠 𝑎𝑓𝑖𝑛 𝑑’𝑎𝑚𝑒́𝑙𝑖𝑜𝑟𝑒𝑟 𝑛𝑜𝑡𝑟𝑒 𝑠𝑒́𝑗𝑜𝑢𝑟 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑐ℎ𝑒́𝑒𝑠. 𝐶𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑡𝑖𝑟𝑠 𝑑𝑒 𝑠ℎ𝑟𝑎𝑝𝑛𝑒𝑙𝑙𝑠 𝑓𝑟𝑎𝑛𝑐̧𝑎𝑖𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑙𝑒 𝑓𝑜𝑛𝑑 𝑑𝑒 𝑁𝑎𝑚𝑝𝑐𝑒𝑙 𝑎𝑢𝑔𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑑’𝑖𝑛𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑡𝑒́, 𝑙𝑒𝑠 ℎ𝑎𝑏𝑖𝑡𝑎𝑛𝑡𝑠 𝑠𝑒 𝑡𝑟𝑜𝑢𝑣𝑎𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑏𝑖𝑒𝑛𝑡𝑜̂𝑡 𝑓𝑜𝑟𝑐𝑒́𝑠 𝑑𝑒 𝑠𝑒 𝑚𝑒𝑡𝑡𝑟𝑒 𝑎̀ 𝑙’𝑎𝑏𝑟𝑖 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑔𝑎𝑙𝑒𝑟𝑖𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑎𝑣𝑒𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑓𝑜𝑛𝑑𝑒́𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑎 𝑟𝑜𝑐ℎ𝑒 […] » Récit du Leutnant Eginhard Dühring de la 5.Kompanie de l’IR75, vers le 20 septembre 1914.


Le régiment allemand qui succède au secteur de la commune de Nampcel, occupé depuis le 01 octobre 1914, est L’IR84 – Infanterie-Regiment. von Manstein. Schleswigsches Nr. 84 –. L’historique de celui-ci fait mention de « Madame Thérèse DANRE » mais pas de sa captivité dans l’église de Nampcel et du souterrain refuge de la Kaiser Wilhelm Platz :

« 𝐷𝑎𝑛𝑠 𝑢𝑛𝑒 𝑔𝑟𝑜𝑡𝑡𝑒 𝑝𝑟𝑒̀𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝐹𝑒𝑟𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑃𝑈𝐼𝑆𝐸𝑈𝑋, 𝑜𝑛 𝑎 𝑒́𝑔𝑎𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑟𝑒𝑡𝑟𝑜𝑢𝑣𝑒́, 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑠𝑒𝑠 𝑒𝑛𝑓𝑎𝑛𝑡𝑠, 𝑙𝑎 𝑓𝑒𝑚𝑚𝑒 𝑑𝑢 𝑡𝑒𝑛𝑎𝑛𝑐𝑖𝑒𝑟 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑓𝑒𝑟𝑚𝑒 𝑞𝑢𝑖 𝑠𝑒𝑟𝑣𝑎𝑖𝑡 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝐶𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑖𝑛𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙'𝑎𝑟𝑚𝑒́𝑒 𝑓𝑟𝑎𝑛𝑐̧𝑎𝑖𝑠𝑒. 𝐸𝑙𝑙𝑒 𝑣𝑖𝑣𝑎𝑖𝑡 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑎 𝑔𝑟𝑜𝑡𝑡𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑡𝑟𝑒̀𝑠 𝑝𝑟𝑒́𝑐𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠 𝑑𝑒𝑝𝑢𝑖𝑠 𝑝𝑙𝑢𝑠𝑖𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑠𝑒𝑚𝑎𝑖𝑛𝑒𝑠. 𝐷𝑎𝑛𝑠 𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑚𝑒̂𝑚𝑒 𝑔𝑟𝑜𝑡𝑡𝑒, 𝑜𝑛 𝑎 𝑒́𝑔𝑎𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑡𝑟𝑜𝑢𝑣𝑒́ 𝑑𝑒𝑠 𝑠𝑜𝑙𝑑𝑎𝑡𝑠 𝑎𝑙𝑙𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑠 𝑚𝑜𝑟𝑡𝑠, 𝑑𝑜𝑛𝑡 𝑙𝑎 𝑝𝑟𝑒́𝑠𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑛𝑒 𝑠𝑒𝑚𝑏𝑙𝑎𝑖𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑙'𝑎𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑑𝑒́𝑟𝑎𝑛𝑔𝑒́𝑒. 𝐿𝑎 𝐹𝑟𝑎𝑛𝑐̧𝑎𝑖𝑠𝑒 𝑎 𝑒́𝑡𝑒́ 𝑒𝑚𝑚𝑒𝑛𝑒́𝑒 𝑎̀ 𝑁𝑎𝑚𝑝𝑐𝑒𝑙 𝑜𝑢̀ 𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑎 𝑒́𝑡𝑒́ 𝑙𝑜𝑔𝑒́𝑒, 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑢𝑛 𝑔𝑟𝑎𝑛𝑑 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑠𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑎𝑡𝑟𝑖𝑜𝑡𝑒𝑠, 𝑎𝑢𝑠𝑠𝑖 𝑠𝑢̂𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑙𝑒 𝑝𝑒𝑟𝑚𝑒𝑡𝑡𝑎𝑖𝑒𝑛𝑡 […] »


Pas une ligne sur les conditions de détention et l’évacuation de ces prisonniers civils depuis l’église de Nampcel vers l’arrière-front…

A compter du 20 novembre 1914 et désormais sans la présence de civils dans ces deux communes, les Allemands vont finir le pillage, sans aucune gêne. Les maisons vont être vidées de leurs meubles, les églises partiellement en ruines subiront le même sort afin d’aménager les tranchées de la plaine de Quennevières ou les nombreuses carrières souterraines du secteur.


C’est ainsi que les bancs de l’église de Moulin-sous-Touvent vont se retrouver à 300 mètres dans la carrière « 𝕭𝖆𝖚𝖒𝖑𝖔𝖈𝖍 𝕳𝖔̈𝖍𝖑𝖊». Les pierres des maisons en ruines de Nampcel vont servir durant l’année 1915 à la construction d’un poste de commandement appelé simplement « 𝕾𝖙𝖊𝖎𝖓𝖍𝖆𝖚𝖘 » (La maison de pierre) et rebaptisé après-guerre « L’abri du Kronprinz » par les Français.


Il est toujours possible d’apercevoir cette imposante bâtisse, en sortie de village ; cet édifice fut partiellement restauré à partir de 2010 par « l’Association Pour la Restauration de l’Abri du Kronprinz - APRAK », mais ce site est aujourd’hui menacé de disparition tout comme l’association qui œuvre à sa restauration.

Le souterrain refuge va, quant à lui, progressivement être abandonné par les Allemands pour des caves bien plus spacieuses, notamment à quelques mètres de là, telle une cave pour officiers prénommée « 𝕸𝖆𝖗𝖎𝖆 𝕳𝖔̈𝖍𝖑𝖊 » ou bien encore pour les vastes carrières situées en contre-pente comme celles de la « 𝕻𝖎𝖔𝖓𝖎𝖊𝖗 𝕳𝖔̈𝖍𝖑𝖊 » (Carrière des Pionniers), de l’« 𝕬𝖗𝖙𝖎𝖑𝖑𝖊𝖗𝖎𝖊 𝕳𝖔̈𝖍𝖑𝖊 » (Carrière de l’Artillerie) ou bien encore la « 𝕽𝖆𝖙𝖙𝖊𝖓𝖇𝖚𝖗𝖌 𝕳𝖔̈𝖍𝖑𝖊 » (Carrière du Fort aux Rats).


L’ouverture fortuite de septembre 2023 des travaux publics permet à l’ASAPE de pénétrer sur une distance de 5 mètres dans ce tunnel historique ; malheureusement, il est rapidement effondré de l’autre côté de la chaussée sous laquelle il chemine, en raison de l’enfouissement des canalisations anciennes.

A ce stade, il est donc impossible pour l’ASAPE d’étudier l’intégralité de l’ouvrage en raison de cet affaissement. Les récits en notre possession évoquent un tunnel d’une quarantaine de mètres ; il y aurait donc une trentaine de mètres à découvrir au-delà de l’affaissement créé par les travaux publics de 2023.

Toutefois, l’exploration de ce tronçon permet de définir un possible cheminement pour ce tunnel. Elle confirme également que la structure est toujours intacte, et cela malgré les bombardements, la reconstruction d’après-guerre ou bien encore les aménagements routiers des dernières décennies.

D’après la Mairie, l’entrée principale du tunnel fut condamnée dans les années 80 par l’un des élus du village. Les photographies aériennes du début de cette décennie laissent apparaître l’aménagement de la place du village à l’époque ; cela pourrait correspondre au souhait de cette commune de sécuriser ce site – en plein cœur du village – en condamnant définitivement l’accès pour éviter tout accident.

Dans l’hypothèse d’un tunnel rectiligne, nous calculons sa direction au-delà de cette chaussée. Une fois reportée sur une carte, il nous faut ensuite trouver une parcelle cadastrale dans laquelle nous pouvons engager notre logistique et nos équipes pour procéder à l’exploration en toute sécurité.





En se basant sur les témoignages de civils, nous projetons donc une longueur d’ouvrage de 40 mètres ; néanmoins, si l’on tient compte des rumeurs locales, ce tunnel rejoindrait la ferme située à environ 280 mètres plus au nord. Bien que cette distance soit réalisable sous terre et que l’axe de cheminement calculé par l’ASAPE semble bien prendre la direction de cette ferme, l’existence d’un dénivelé positif de 41,80 mètres écarte, sur le papier, une telle hypothèse.


𝐍𝐨𝐮𝐬 𝐯𝐨𝐢𝐜𝐢 𝐝𝐨𝐧𝐜 𝐪𝐮𝐞𝐥𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐦𝐨𝐢𝐬 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐭𝐚𝐫𝐝, 𝐞𝐧 𝐚𝐯𝐫𝐢𝐥 𝟐𝟎𝟐𝟒 :

La période hivernale nous a permis de réunir toutes les autorisations nécessaires afin que l’ASAPE 14-18 mobilise pour ce chantier 20 membres de son STAFF. Cette équipe sera appuyée par une pelle mécanique dans le cas où de grosses pierres devraient être déplacées. La logistique, bien qu’imposante, est simple à mettre en place car nous sommes en plein cœur du village de Nampcel ; cependant, la localisation nous oblige à bloquer, pour la journée, une route proche du chantier par un arrêté municipal, seuls les habitants du village – encadrés par des membres de l’ASAPE – étant autorisés à s’approcher des travaux afin de découvrir d’un peu plus près le patrimoine de leur village.


Après avoir reporté au sol de cette parcelle la direction supposée du tunnel, nous engageons nos forces pour trouver le dessus de ce tunnel.

Après 1 heure de travail, l’équipe est descendue à une profondeur d’environ 1,80 mètre ; la terre arable laisse place rapidement à du limon sablonneux très facile à extraire. Aucun vestige, militaire ou civil, n’est découvert.

Au fond de l’excavation, nous découvrons une série de pierres calcaires bien alignées et qui, naturellement, n’ont rien à faire à cette profondeur ; un coup de souffleuse permet de distinguer les joints entre chaque pierre. Cela ne fait donc plus aucun doute : 𝗟𝗮 𝘃𝗼𝘂̂𝘁𝗲 𝘁𝘂𝗻𝗻𝗲𝗹 𝗲𝘀𝘁 𝗱𝗲́𝗰𝗼𝘂𝘃𝗲𝗿𝘁𝗲 !



Il s’agit désormais de soulever délicatement la pierre qui fait office de voussoir central du tunnel (𝘤𝘦𝘵 𝘦́𝘭𝘦́𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘦𝘴𝘴𝘦𝘯𝘵𝘪𝘦𝘭 𝘢̀ 𝘭𝘢 𝘴𝘵𝘢𝘣𝘪𝘭𝘪𝘵𝘦́ 𝘥𝘶 𝘵𝘶𝘯𝘯𝘦𝘭 𝘦𝘴𝘵 𝘢𝘶𝘴𝘴𝘪 𝘢𝘱𝘱𝘦𝘭𝘦́ : 𝘶𝘯𝘦 𝘤𝘭𝘦𝘧 𝘥𝘦 𝘷𝘰𝘶̂𝘵𝘦).

C’est chose faite en une petite quinzaine de minutes : cette pièce centrale est extraite ainsi que les deux voussoirs latéraux. Tous ces éléments sont préservés par le Staff afin d’être repositionnés en fin de chantier ; nous avons désormais un accès, à la verticale du tunnel, par un orifice mesurant 90 cm sur 70 cm.

Les mesures d’oxygène étant correctes, nous n’avons pas besoin d’un temps de ventilation de l’ouvrage avant d’y pénétrer ; une échelle est donc positionnée afin d’accéder au tunnel en toute sécurité.

Une fois au sol, un magnifique tunnel en pierre de taille s’offre à nos yeux. Ses dimensions sont de 2 mètres de hauteur sur 1,30 mètre de largeur. L’origine civile de ce tunnel ne fait donc aucun doute.

Il s’étend sur un peu plus de 15 mètres, prenant une légère courbe au bout de 6,20 mètres. Nos calculs pour la recherche de ce tunnel depuis la surface s’étaient basés sur un tunnel rectiligne ; or, cette courbe n’était pas prévue et une excavation quelques mètres plus au nord auraient eu pour conséquence de manquer totalement la voûte du tunnel.

Au bout de ces 15 mètres et après avoir passé les vestiges de charnières d’une porte, le tunnel donne sur une cave voûtée mesurant 10 mètres de long sur 2,80 mètres de large. Enfin, le fond de cette cave donne accès à une zone non équarrie, creusée à même le limon sablonneux et se prolongeant de 2,70 mètres.



L’ASAPE 14-18 met ainsi au jour un cheminement de 26,70 mètres ; s’y ajoutent les quelque 10 mètres environ cheminant sous la route jusqu’à la place, soit un total 36,70 mètres. Cette distance confirme donc les récits des civils évacués parlant d’un tunnel de 40 mètres situé sur la place de Nampcel, juste derrière l’église.

Aucun graffiti militaire n’est découvert. Seules quelques traces rupestres datées des années 1850 confirment que ce tunnel date au moins du XIXème siècle.


Les vestiges découverts dans le tunnel « 𝗞𝗮𝗶𝘀𝗲𝗿 𝗪𝗶𝗹𝗵𝗲𝗹𝗺 𝗣𝗹𝗮𝘁𝘇 » sont d’origine à la fois civile et militaire : des chaussures, un vestige de lampe à pétrole, mais également des cartouches de fusils ainsi que des bandes rigides pour mitrailleuses Hotchkiss, modèle 1914, – équipées avec des cartouches LEBEL 8 mm –.

Cette dernière zone du tunnel, celle creusée à même le sable, reste un mystère. Bien qu’elle ressemble à un effondrement, il n’y a pas de déblais au sol ; de plus, il semble y avoir une sortie vers la surface au fond de cet espace et un support pour câblage téléphonique ou électrique est encore fixé à même le plafond en sable.




𝑬𝒔𝒕-𝒄𝒆 𝒖𝒏 𝒗𝒆𝒔𝒕𝒊𝒈𝒆 𝒒𝒖𝒊 𝒂𝒄𝒄𝒓𝒆́𝒅𝒊𝒕𝒆𝒓𝒂𝒊𝒕 𝒍’𝒉𝒚𝒑𝒐𝒕𝒉𝒆̀𝒔𝒆 𝒅’𝒖𝒏𝒆 𝒍𝒊𝒂𝒊𝒔𝒐𝒏 𝒆𝒏𝒕𝒓𝒆 𝒕𝒐𝒖𝒕𝒆𝒔 𝒍𝒆𝒔 𝒄𝒂𝒗𝒆𝒔 𝒅𝒖 𝒔𝒆𝒄𝒕𝒆𝒖𝒓 ? 𝑶𝒖 𝒃𝒊𝒆𝒏 𝒖𝒏𝒆 𝒑𝒓𝒆𝒖𝒗𝒆 𝒅𝒆 𝒍’𝒆𝒙𝒊𝒔𝒕𝒆𝒏𝒄𝒆 𝒅’𝒖𝒏 𝒏𝒐𝒖𝒗𝒆𝒂𝒖 𝒕𝒖𝒏𝒏𝒆𝒍 𝒑𝒂𝒓𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒑𝒓𝒐𝒇𝒐𝒏𝒅𝒆́𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒍𝒆𝒔 𝒄𝒐𝒕𝒆𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒖 𝒗𝒊𝒍𝒍𝒂𝒈𝒆 𝒅𝒆 𝑵𝒂𝒎𝒑𝒄𝒆𝒍 ?


Les conditions de sécurité n’étant pas réunies, nous ne pouvons pas engager notre staff depuis cette espace ; il est en effet bien trop dangereux de travailler au déblaiement dans une couche de sable.


C’est donc par la surface que nous essayerons de trouver une réponse en dégageant une zone dans le talus recouvrant l’espace souterrain découvert au fond du tunnel.

Ainsi, en début d’après-midi, nous découvrons un départ voûté, au niveau de la surface et entrant en plan dans le coteau. Très rapidement, nous concluons qu’il s’agit ici des vestiges d’une ancienne habitation de la commune de Nampcel, non reconstruite après-guerre.

Des vestiges de la vie civile – arrosoir, outils agricoles, bouteilles, etc. – mais également des vestiges miliaires sont retrouvés dans cet espace qui a dû servir de poubelle : fusée d’obus de 75mm datant de la Grande Guerre, une magnifique échelle allemande en fer mais également des douilles d’obus de 37mm de type « Flack 36 ou Flack 37 » allemandes datant de la Seconde Guerre mondiale.

Cette dernière découverte pourrait permettre d’engager des recherches pour les passionnés de 39-45 en Picardie, sur la présence d’une batterie Fliegerabwehrkanone (canons de défense anti-aérienne) sur la commune de Nampcel.


Néanmoins, et malgré cette plongée dans l’histoire, aucune liaison souterraine n’a été découverte depuis cet espace de surface.

Par ailleurs, un habitant de la commune nous signale la présence d’un puits en parfait état sur cette parcelle ; une équipe est alors missionnée pour dégager un passage dans la végétation afin d’atteindre ce puits. Les grilles de protection sont ôtées et nous pouvons observer le fond du puits et l’eau qui s’y trouve à 5,30 mètres de profondeur.

Nous apercevons, à mi-hauteur de la paroi du puits, ce qui semble être un départ de galerie. Nos membres ASAPE 14-18 habilités en spéléologie sont alors chargés de descendre dans le conduit du puits à environ 3 mètres afin d’effectuer une levée de doute ; arrivés à cette profondeur, la présence d’une galerie est bien confirmée, la structure étant saine, nous procédons donc à son exploration.



Parfaitement taillée et solidement construite à l’aide de traverses en métal au plafond, elle chemine bien vers notre tunnel civil. Toutefois, au bout de 15 mètres la progression est impossible du fait de la présence de pieux en fer, semble-t-il enfoncés depuis la surface.

𝑷𝒆𝒖𝒕-𝒆̂𝒕𝒓𝒆 𝒓𝒆𝒋𝒐𝒊𝒈𝒏𝒂𝒊𝒕-𝒊𝒍 𝒏𝒐𝒕𝒓𝒆 𝒕𝒖𝒏𝒏𝒆𝒍, 𝒓𝒆𝒇𝒖𝒈𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒄𝒊𝒗𝒊𝒍𝒔 𝒍𝒐𝒄𝒂𝒖𝒙 𝒆𝒕 𝒅𝒆𝒔 𝒎𝒊𝒍𝒊𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆𝒔 𝒂𝒍𝒍𝒆𝒎𝒂𝒏𝒅𝒔 𝒅𝒖𝒓𝒂𝒏𝒕 𝒍𝒆𝒔 𝒑𝒓𝒆𝒎𝒊𝒆𝒓𝒔 𝒎𝒐𝒊𝒔 𝒅𝒖 𝒄𝒐𝒏𝒇𝒍𝒊𝒕 ? 𝑶𝒖 𝒔’𝒂𝒈𝒊𝒕-𝒊𝒍 𝒅’𝒖𝒏 𝒂𝒄𝒄𝒆̀𝒔 𝒊𝒏𝒕𝒆𝒓𝒎𝒆́𝒅𝒊𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒂𝒖 𝒑𝒖𝒊𝒕𝒔 𝒂𝒇𝒊𝒏 𝒅𝒆 𝒕𝒊𝒓𝒆𝒓 𝒅𝒆 𝒍’𝒆𝒂𝒖 𝒅𝒆𝒑𝒖𝒊𝒔 𝒍𝒆𝒔 𝒄𝒂𝒗𝒆𝒔 ?


Quoi qu’il en soit, l’ASAPE 14-18 vient de mettre au jour une page de l’Histoire de la commune de Nampcel avec la découverte de ce tunnel.

A quelques mètres du lieu de notre découverte est installé un panneau d’affichage réalisé par nos amis du Musée du Territoire ; il relate le déplacement des civils durant la Grande Guerre, la photo de Thérèse DANRE figurant en bonne place sur cet affichage.

Qui aurait pu penser que cette fermière, citée à l’Ordre de la VIème Armée pour les soins donnés aux blessés, soit à l’origine de l’utilisation de ce souterrain comme refuge pour les prisonniers civils de la commune, à seulement 20 mètres de ce panneau ?


Quant aux rumeurs du village affirmant qu’un souterrain reliait cette place jusqu’à la ferme située 280 mètres plus au nord, la découverte de l’ASAPE donne la preuve factuelle qu’aucun ouvrage souterrain ne dépasse le coteau et ce, malgré les aménagements allemands de la Première Guerre mondiale. En réalité, c’est la direction prise par ce tunnel de 40 mètres vers la ferme de Puiseux située sur le plateau qui alimentait ces rumeurs sur l’existence d’un ouvrage de plusieurs kilomètres.





Vous pouvez découvrir les vestiges du Tunnel dans la Mairie de la commune de Nampcel tous les lundis et jeudis entre 14h et 19h00 durant tout l’été 2024.


𝐕𝐢𝐝𝐞́𝐨-𝐭𝐞𝐚𝐬𝐢𝐧𝐠 « 𝐊𝐚𝐢𝐬𝐞𝐫 𝐖𝐢𝐥𝐡𝐞𝐥𝐦 𝐏𝐥𝐚𝐭𝐳 𝐓𝐮𝐧𝐧𝐞𝐥 »


𝗟’𝗘𝗤𝗨𝗜𝗣𝗘 𝗔𝗦𝗔𝗣𝗘 𝟭𝟰-𝟭𝟴

 
 
 

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