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Photo du rédacteurStaff ASAPE

Un aperçu des travaux de géoréférencements souterrains

Depuis Mars 2021, nous étudions et intervenons régulièrement sur une zone de 800m de champs de bataille, hauts lieux de la guerre de mines du secteur.


Ce travail reste – 𝑎̀ 𝑐𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟 - l’un des projets majeurs de l’Association ASAPE 14-18.

Après avoir rassemblé le maximum des données historiques allemandes et françaises disponibles, l’ASAPE 14-18 a débuté l’étude complète des galeries de mines du secteur.


Pour ce travail, nous sommes appuyés par différents professionnels dans le domaine de la numérisation et de la spéléologie.


Parmi la vingtaine de galeries localisées et partiellement accessibles côté allemand nous avons fait le choix de débuter ces travaux par l’unique galerie double des secteurs numérotés 𝐆.𝟖 et 𝐆.𝟗.


C’est à quelques centaines de mètres, qu’a débuté « 𝑜𝑓𝑓𝑖𝑐𝑖𝑒𝑙𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 » le 23 Janvier 1915 sur le secteur, cette guerre de taupes qu’est la guerre de mines, avec le déclenchement simultané des deux premières mines souterraines allemandes.


C’est un travail d’une dizaine d’années engagé par l’Association ASAPE 14-18, tant pour référencer l’intégralité des galeries avec un ordre de précision de 10cm que pour localiser et explorer les galeries oubliées.

A terme, nous serons à même de présenter au public une cartographie en 3 dimensions de ce champ de bataille souterrain.


En 2022, nous avons débuté l’analyse d’une première zone de combat souterrain avec d’un côté : le puits de mine français « 𝐏.𝐈𝐈 » et face à lui, 3 galeries de mines allemandes « 𝐆.𝟕» - « 𝐆.𝟖 » - et « 𝐆.𝟗 ».

Globalement - sur ces 800m de front -le rapport de force restera en nette faveur des Allemands avec un ratio de 3 ouvrages souterrains contre 1 seul français.


Le choix de cette première zone de recherches repose sur plusieurs facteurs :


- Tout premièrement, la zone sélectionnée a connu des déclenchements de mines et de camouflets (𝑃𝑒𝑡𝑖𝑡𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑒𝑥𝑝𝑙𝑜𝑠𝑖𝑣𝑒, 𝑑𝑒𝑠𝑡𝑖𝑛𝑒́𝑒 𝑎̀ 𝑑𝑒́𝑡𝑟𝑢𝑖𝑟𝑒 𝑙𝑎 𝑔𝑎𝑙𝑒𝑟𝑖𝑒 𝑎𝑑𝑣𝑒𝑟𝑠𝑒).

C’est donc un secteur dit « actif » où les pionniers et les sapeurs se sont livrés à une véritable course contre la montre pour neutraliser les travaux adverses avant d’organiser un véritable maillage de galeries souterraines pour se défendre.


- Deuxièmement, l’ouvrage Français 𝐏.𝐈𝐈 (Puit N°2), situé à 13m de profondeur a été exploré par un membre de l’ASAPE 14-18 dans les années 1990. De ce fait, nous disposons d’une cartographie unique, en plus des photos et vidéos réalisées à cette époque.

Un travail précurseur qui - aujourd’hui - peut être complété par les nouvelles technologies à disposition de l’ASAPE 14-18.


A l’heure où nous écrivons ces lignes, seule la galerie 𝐆.𝟖, longue de 47,54m et atteignant une profondeur de- 14.74m en son extrémité est cartographiée avec précision.

Avant la fin d’été 2022, la galerie connectée (𝐆.𝟗) sera également numérisée afin de compléter cette première phase de recherche.



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